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dimanche 5 octobre 2008

effets à retardement de certains coupes-faim

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avertit les personnes qui ont pris des médicaments anorexigènes (coupe-faim) comme l’Isoméride ou le Pondéral il y a plusieurs années d'en parler à leur médecin en cas d’essoufflement, de douleur dans la poitrine ou de malaise à l’effort.


"Ces traitements amaigrissants ont été retirés du marché en 1997 car certains patients ont souffert d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), maladie grave qui peut conduire à la greffe des poumons. Or la maladie peut se déclarer plus de 5 ans après la prise de ces médicaments anorexigènes, selon une étude française.

Les Prs Marc Humbert et Gérald Simonneau, de l’hôpital Antoine-Béclère (Clamart), ont étudié les cas de 674 patients souffrant de HTAP. Soixante-quatre d’entre eux avaient pris des anorexigènes pendant quelques mois ou plusieurs années. Entre l’arrêt du traitement et l’apparition des premiers symptômes il s’était écoulé deux ans, entre deux et cinq ans, ou plus de cinq ans, ont constaté les chercheurs (...).

(...) Au total six médicaments anorexigènes, tous retirés du marché, sont concernés : Isoméride, Pondéral, Dinintel, Fenproporex, Incital et Moderatan.

Les anorexigènes comme l’Isoméride diminuent la prise alimentaire en augmentant la synthèse de sérotonine, un neuromédiateur, dans le cerveau.

(...) Un nouveau médicament coupe-faim destiné à lutter contre l’obésité, le Sibutral, est cependant arrivé sur le marché français en juin 2001. Son mode d’action est similaire aux autres anorexigènes : il augmente la quantité de sérotonine et de noradrénaline pour diminuer la sensation de faim. Il comporte un risque d’augmentation de la pression artérielle. Moins d’un an et demi après son autorisation, l’Afssaps a restreint son usage, réservant sa prescription à certains médecins et services spécialisés dans le traitement de l’obésité."

Source: Sciences Nouvel Observateur